Décidément, l’intelligence artificielle (IA) est dans la ligne de mire des investisseurs ! C’est encore une startup française spécialisée dans l’IA qui a récolté près d’un million d’euros d’investissements pour développer son projet, dont le positionnement est pour le moins original : assister les étudiants dans leur quotidien. L’application Jam est en fait capable de répondre, sous forme d’un simple texto, à des questions comme « peux-tu me trouver un appart’ pas cher dans le 11e arrondissement de Paris ? » « Quel restaurant romantique strasbourgeois pour emmener ma copine ? »… Détail, Jam est « mi-humain, mi-IA », ce qui le rend encore plus performant.

« Hello ! Je suis Jam. Comment t’appelles -tu ? » : voici le message d’introduction à Jam, une application proposée par une nouvelle startup parisienne qui porte le même nom.

Plus fort qu’un moteur de recherches

Jam l'intelligence artificielle future assistant virtuelJam se positionne comme un assistant virtuel ; plus fort qu’un moteur de recherche puisqu’il est capable de personnaliser les réponses à vos requêtes et de communiquer en quelques phrases, sous forme de texto. « Trouve-moi un appart pas cher dans le 11e arrondissement de Paris » « quel restaurant romantique strasbourgeois pour emmener ma copine ? » ou encore « aide-moi à trouver une offre de stage de communication à Toulouse » sont le type de demandes que vous pouvez faire à Jam ; l’intelligence artificielle se faisant un plaisir de vous « textoter » ses résultats.

Le potentiel de Jam a convaincu les investisseurs, notamment Cyril Vermeulen (cofondateur Aufeminin.com), Pierre Kosciusko-Morizet et Pierre Krings (cofondateurs PriceMinister). En tout, un million d’euros ont été levés alors qu’un précédent tour de table avait déjà permis à la startup de récolter à 300 000 euros.

Le positionnement marketing de Jam a fait toute la différence

le positionnement marketinf de l'intelligence artificielle française JAM« L’intelligence artificielle est un sujet brûlant en ce moment, explique Marjolaine Gronjin, cofondatrice de Jam, et nous avons réussi à nous positionner sur un segment bien particulier. » Effectivement, Jam vise d’abord les étudiants : langage et sémantique utilisés, format de la réponse (en texto), sans parler des thématiques abordées que Jam perfectionne sans relâche et qui ont majoritairement trait à la vie des étudiants.

Ce positionnement stratégique évite à la startup d’affronter directement des géants de l’IA comme IBM ou Google, même si, évidemment, Jam est capable de répondre à tout type de requête et s’adresse globalement à tout le monde. Comme vous pouvez le constater, l’aspect marketing peut donc faire toute la différence sur un secteur déjà presque saturé d’acteurs mondiaux.

Des assistants humains pour les assistants virtuels

humains et intelligence artificielle travaillent ensembleAutre spécificité de Jam : l’intelligence artificielle n’est pas entièrement automatisée. Des humains (des vrais !) travaillent dans l’ombre des algorithmes et interviennent en cas de besoin de personnalisation, faisant de Jam une super application super personnelle par rapport à d’autres systèmes de messageries basés uniquement sur un chabot. Le job « d’assistant humain de l’assistant virtuel » ne prendrait que « 3 heures de formation », selon Marjolaine Grondin. Pour l’heure, 30 % des requêtes sont entièrement automatisées ; 50 % d’entre elles requièrent l’intervention humaine et 20 % sont exclusivement humaines.

« Nous aimerions passer à 80 % de requêtes traitées automatiquement pour augmenter notre réactivité et faire face à la croissance du nombre d’utilisateurs », explique Marjolaine. La fréquentation du site est effectivement passée de 3 000 à 25 000 utilisateurs en l’espace de 4 mois et de 3 000 à 6 000 messages échangés par jour ; sans parler du besoin imminent de varier les langues utilisées par la machine (les étudiants voyageant de plus en plus).

Jam est tout jeune. La startup parisienne a été fondée en avril 2015 par Marjolaine Gronjin (issue du marketing) et Loïc Delmaire (technicien du Web). Le duo gagnant a immédiatement fait mouche auprès des investisseurs, comme vous pouvez le constater. L’entreprise va par ailleurs passer de 7 salariés à plus de 12 grâce à sa dernière levée de fonds. « Nous recrutons des data scientists et des experts en deep learning », ont précisé les cofondateurs. Ils vous attendent !