Le jour où nous croiserons des voitures autonomes dans nos villes et nos campagnes se rapproche de plus en plus grâce aux constructeurs classiques comme Mercedes, BMW, Audi, Peugeot, Nissan-Renault qui se sont lancé le défi d’essayer de concurrencer la Google Car et l’Apple, mais aussi d’autres nouveaux acteurs comme Tesla ou le moteur de recherche chinois Baidu.

L’arrivée des voitures autonomes pourrait être plus rapide que prévu

De nombreuses personnes pensent qu’il faudra attendre l’horizon 2035, pour qu’environ 30% du marché de l’automobile soit composé de véhicules partiellement ou complètement autonomes. Du point de vue de certains acteurs, différents éléments tentent à démontrer que le développement des voitures autonomes pourrait être encore plus rapide.

De nombreuses marques testent déjà leur voiture autonome

Voiture autonome vision next100 1L’un des éléments qui permet de penser que les voitures autonomes devraient arriver dans les années à venir est que les constructeurs internationaux se sont lancés dans une course à l’innovation. De Volkswagen à Peugeot en passant par Ford, ou Renault de nombreuses marques de voitures sont déjà passées en phase de tests. Selon certains observateurs, nous aurons la joie de pouvoir les commander dès 2020. Reste à imaginer la vitesse de remplacement du parc de voitures existant.

Si les constructeurs nous attirent avec des modèles originaux futuristes comme le modele «  Vision Next 100 » de BMW, le « 103EX » de Rolls-Royce ou le   «  FO15 » de Mercedes [etc…] cela devrait attirer les foules.

La sécurité est un facteur qui renforce  la volonté de certains acteurs de développer les voitures autonomes

A quand la voiture 100% autonome ?La sécurité est aussi un élément qui renforce l’idée d’un développement rapide des voitures autonomes. En effet les véhicules autonomes permettront de réduire les accidents graves et d’améliorer la sécurité routière.

Ils contribueront également à fluidifier le trafic grâce à la communication inter véhiculaire ce qui libérera le conducteur (si toutefois on en conserve un) du stress permanent pendant qu’il est au volant. Les avancées technologiques lui permettront de faire d’autres choses supprimant ainsi la notion de chauffeur au profit d’un passager.

Ou en est Baidu dans le développement de sa propre voiture autonome ?Par ailleurs, comme nous l’avons expliqué dans l’article sur l’arrivée de Baidu dans la course aux véhicules autonomes, la question de la sécurité routière peut être un véritable enjeu de société pour certains pays comme la chine, qui ne peut se permettre de passer des dizaines d’années à former leur population à l’importance du respect des bonnes règles de conduite.

Les services qu’apportera la voiture autonome vont contribuer à son développement

Les innovations liées aux voitures autonomes vont modifier profondément l’usage que nous faisons de nos véhicules. Il est probable que la notion de trajet change. Aujourd’hui on prend la voiture pour se déplacer et les passagers s’occupent pour passer le temps. Demain, la totale liberté de mouvement permettra d’occuper les trajets différemment (repas, réunion de travail, visionnage d’un film, …)

L'arrivée des voitures autonomes pourrait être plus rapide que prévuPar ailleurs la perte de notion de propriété et la baisse de la valeur ajoutée que représente le fait de conduire le véhicule amènera sans doute une évolution voir une suppression de certains métiers comme celui de taxis. Il suffira d’appuyer sur un bouton pour demander à la voiture de venir
nous chercher puis de nous conduire quelque part.

Certains avant-gardistes parient sur les voitures volantes (cf nos articles à ce sujet …) peut-on imaginer que dans un avenir pas si lointain on puisse s’affranchir d’une partie des routes ?

Qu’est-ce qu’une voiture autonome ?

A quand la voiture 100% autonome ?Une voiture autonome, ou voiture automate, est une voiture équipée d’un système de pilotage automatique qui lui permet de se déplacer sans la moindre intervention de l’homme dans les conditions de circulation réelles.

On entre la destination choisie et l’intelligence artificielle du véhicule se charge du reste en tenant compte des différents impératifs.

Comment fonctionne une voiture autonome ?

L'arrivée des voitures autonomes pourrait être plus rapide que prévuUne voiture autonome est équipée de beaucoup de capteurs pour pouvoir se situer dans l’espace qui l’entoure. Chaque constructeur développe son propre système, ces capteurs peuvent être des lasers lidar (Light Detection And Ranging), des radars, des caméras ou une combinaison de tout cela. Ils permettent à la voiture autonome de modéliser son environnement en 3D et d’identifier les éléments qui le composent (bâtiments, véhicules, piétons, signalisation, marquage au sol…) afin qu’elle puisse se guider en respectant les règles de circulation et éviter les obstacles.

Toutes ces informations ainsi que d’autres (trafic, GPS, …) sont traitées par un programme d’intelligence artificielle qui décide des manœuvres à effectuer en agissant sur des servocommandes contrôlant les fonctions de la voiture : direction, accélération, freinage, clignotants…

Il existe 5 niveaux d’autonomie pour une voiture autonome

Les voitures sans chauffeurs, pour qui le confort de conduite et la sécurité sont les deux principaux atouts, qui nous promettent des transformations économiques et sociales considérables. Pour mieux les appréhender il est utile de comprendre qu’il existe différent niveaux d’autonomie pour un véhicule.

Selon le NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration), il existe cinq niveaux d’autonomie des véhicules.

  • L'arrivée des voitures autonomes pourrait être plus rapide que prévuNiveau 0 : Le conducteur contrôle son véhicule, même si celui-ci peut éventuellement disposer d’un avertisseur de franchissement de ligne blanche.
  • Niveau 1 : Il s’agit des véhicules actuels. Le chauffeur contrôle la voiture mais dispose d’aide à la conduite. Parmi les options d’assistance à la conduite on trouve par exemple l’ABS, le régulateur de vitesse, la caméra de recul, l’échange automatique d’informations entre véhicules (V2V), …
  • Niveau 2 : Un véhicule de niveau 2 peut être équipé par exemple, d’un système d’aide au stationnement permettant au conducteur d’enlever les mains du volant lors d’une manœuvre. Pour autant, ce dernier doit toujours gérer les freins et l’accélérateur. Certains véhicules possèdent également cette option, avec la possibilité de ne pas toucher les pédales, voire d’être à l’extérieur du véhicule pendant la manœuvre de stationnement.
  • Niveau 3 : A l’instar de la Google Car ou de la Tesla model S, le véhicule est en mode pilotage automatique, le conducteur supervise la conduite et doit pouvoir reprendre le volant à tout moment.
  • Niveau 4 : C’est l’autonomie complète, il s’agit d’une voiture sans conducteur qui peut ne plus être équipée de volant ou de tout autre organe de conduite à l’image des métros sans chauffeur. Le véhicule peut également circuler seul et se rendre à un point de rendez-vous pour récupérer des passagers.

Bien que la notion de voiture autonome soit catégorisée en cinq niveaux d’autonomie relatifs à l’équipement technologique du véhicule, ce classement évoluera certainement dans les années qui suivent pour s’adapter à l’évolution technologique.

Quand la technologie devance la législation

A quand la voiture 100% autonome ?Bien qu’on puisse déjà croiser des véhicules autonomes test de niveaux 3 et 4, il faudra nécessairement faire évoluer la législation avant de pouvoir les utiliser quotidiennement. En effet, l’article 8-1 de la convention de Vienne de 1968 stipule que « Tout véhicule en mouvement ou tout l’ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur ». De ce fait la commercialisation  des voitures autonomes ne pourra être que de niveau 3 tant que la législation n’aura pas évolué. Il faudra donc attendre le changement de la législation avant de voir des voitures autonomes de niveau 4 sur nos routes.