Un nouvel acteur entre avec fracas dans la course aux véhicules autonomes. Nous le connaissons tous ; nous nous y attendions ; il s’appelle Uber, et il compte bien remplacer progressivement ses chauffeurs humains par des intelligences artificielles ! Pour ce faire, il vient d’acquérir Otto, jeune entreprise spécialisée dans les technologies dédiées aux camions autonomes, tout en signant un partenariat avec Volvo. Par ces actions, Uber montre que son objectif est bien plus ambitieux que la « simple » utilisation d’une flotte de véhicules autonomes existants. La successful startup compte effectivement devenir propriétaire de sa propre technologie et pourquoi pas construire ses propres véhicules autonomes ! De quoi faire trembler les entreprises d’ores et déjà dans la course qui, pour sûr, ne s’attendaient pas à un tel coup d’éclat.
Uber et les véhicules autonomes
Il semblait évident qu’Uber, leader en matière de transport de personnes, allait se saisir de l’opportunité liée aux technologies des véhicules autonomes. Après avoir fait grincer des dents les chauffeurs de taxi, du monde entier – et par la même occasion, redistribué les cartes de la filière – Travis Kalanick, fondateur d’Uber, a annoncé sur le blog de l’entreprise un coup double fracassant : l’acquisition d’Otto, jeune entreprise spécialisée dans les technologies liées aux camions autonomes, ainsi qu’un partenariat avec Volvo visant à développer la recherche quant à la sécurité automobile, dont la signature s’élève à 300 millions de dollars.
Uber devient concurrent direct des marques automobiles
Par ces actions, Uber bouleverse encore et encore le marché du transport de personnes (quid de ses chauffeurs de VTC lorsqu’ils seront remplacés par une intelligence artificielle incluse dans les véhicules utilisés par l’entreprise ?), mais il entre également de plein fouet dans le marché des technologies liées aux véhicules autonomes et se place l’air de rien en concurrence directe des grandes marques automobiles d’ores et déjà dans la course (Ford, Toyota, Tesla Motors, Google Car…).
Rappelons qu’Otto est une jeune startup fondée par les anciens de Google Car, dont l’ambition est de développer des technologies permettant l’autonomisation des camions. En acquérant Otto, Uber devient pleinement propriétaire de toute une technologie existante et exploitable. Ensuite, l’entreprise signe un partenariat avec Volvo qui « a toujours été un leader dans la sécurité routière », mentionne Travis Klanick sur le blog en soulignant l’importance de cette démarche puisqu’Uber « n’a aucune expérience en matière de fabrication de voitures ».
Des kits de capteurs permettant d’autonomiser n’importe quel véhicule avant de proposer sa propre flotte ?
On ne sait pas trop pour l’instant si ces actions successives visent, pour l’entreprise, à construire de A à Z sa propre flotte de véhicules autonomes ou à « simplement » utiliser sa propre technologie, mais dans tous les cas, elles la projettent de plein fouet dans la course. En effet, les véhicules autonomes de Volvo, les Volvo XC90s, seront habilités à rouler dès le mois de septembre. Au siège d’Uber à Pittsburgh, les collaborateurs d’Uber pourront tester et profiter de navettes autonomes Volvo mises en place par l’entreprise.
Selon Bloomberg, Uber commencera dans un premier temps par vendre des kits de capteurs et de logiciels permettant d’autonomiser n’importe quel modèle de véhicule avant, peut-être, de construire sa propre flotte de voitures intelligentes et sans chauffeur ? Faudra-t-il bientôt compter la startup parmi les grandes marques automobiles positionnées sur le marché de l’autonomie ? L’affaire est à suivre et elle ne manquera pas de faire du bruit.
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