Il y a quelques semaines, le journal Les Échos se penchait sur les chiffres de l’Internet des objets (IoT) / objets connectés et publiait une excellente infographie à ce sujet. Comment sera le monde connecté d’ici une dizaine d’années ? Quel sera l’impact de l’Internet des objets sur nos vies ? Avec 50 milliards d’objets connectés en activité dans le monde d’ici 2020 et une croissance trois fois plus rapide que les nouvelles technologies dites « classiques », vous allez le voir, les objets connectés vont totalement bouleverser nos modes de vie et notre économie.
Des objets connectés pour relancer la croissance économique et renverser les modèles établis
Les spécialistes estiment qu’il existera 50 milliards d’objets connectés en service dans le monde d’ici cinq ans ; une augmentation multipliée par 10 entre 2010 et 2020, qui se révèle trois fois plus rapide que le marché des NTIC* classiques. Les entrepreneurs et startups des nouvelles technologies ont de quoi se frotter les mains, car l’IoT (internet des objets) devrait intégrer tous les secteurs d’activité : des objets connectés du quotidien à destination du grand public, mais aussi pour les entreprises, sans parler des voitures connectées, des vêtements connectés…
Bref, ce sont nos modes de vie et, in fine, toute notre économie qui sera connectée et interconnectée. De quoi relancer des secteurs en berne, accélérer ceux en stagnation, voire bouleverser les modèles économiques des entreprises traditionnelles pour laisser la place à de nouveaux entrants. En fait, le boost de l’Internet des objets pourrait carrément relancer la croissance économique mondiale.
À horizon 2020, les objets connectés devraient représenter un chiffre d’affaires de 7 100 milliards de dollars dans le monde !
*NTIC : Nouvelles Technologies de l’Informatique et des Communications
Des marchés en berne reboostés grâce aux objets connectés
Textile, automobile, équipements de grande consommation… Ces secteurs, qui rencontrent régulièrement des difficultés structurelles, devraient profiter pleinement du booste des objets connectés pour voir leur chiffre d’affaires repartir à la hausse dans la décennie à venir. Le journnal « Les Échos » estime à 420 millions le nombre de voitures connectées qui circuleront dans le monde d’ici trois ans et à 19 millions le nombre de vêtements connectés entre 2016/2017. Les entreprises ne seront pas en reste puisque le secteur de l’analytique (analyse marketing, analyses internes et externes aux services de l’entreprise, logiciels d’aide à la prise de décision stratégique…) devrait voir son marché croître de 53.1 % entre 2013 et 2018.
36 millions de professionnels de l’IoT et pénurie de main-d’œuvre ?
En 2014 déjà, 1.7 million de professionnels de l’informatique travaillaient de près ou de loin sur des projets reliés aux objets connectés et la demande de main-d’œuvre devrait passer à 36 millions dans le monde ! – Sauf à voir les centres de formation, universités et écoles d’ingénieurs saturés et incapables de fournir du personnel qualifié à temps, auquel cas le marché connaîtra une stagnation.
Autres secteurs phares de l’Internet des objets : la santé et l’énergie, qui devraient être beaucoup plus qu’impactées par les objets connectés, mais carrément réinventés. Certaines personnes évoquent un avenir avec des villes intelligentes, économiques et écologiques à tous les niveaux (infrastructures, urbanisme, maisons individuelles, parcs…). Pour exemple, 1.8 milliard de compteurs d’énergie intelligents devraient être en service dans le monde d’ici 2020.
Le marché de l’IoT croît plus vite que celui de la sécurité informatique
Dans ce contexte, la sécurisation des données est évidemment pointée du doigt, d’autant qu’aujourd’hui, aucune entité ne semble capable de protéger l’Internet mondial des cyberattaques. On évalue actuellement à 80 % la part des objets connectés qui présentent une faille de sécurité – soit 4 milliards d’appareils dans le monde – et cette donnée devrait encore augmenter au vu de la croissance du marché de l’IoT (nettement supérieure à celle du marché de la sécurité informatique).
L’un des paradoxe soulevé est que la sécurisation des objets connectés relèverait sensiblement leurs coût et donc leurs prix de vente ce qui ralentirait le développement de ce marché très attendu par les consommateurs, les industriel et les milieux économiques. Chers entrepreneurs, nous vous attendons pour solutionner ce problème !
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