Julien Lerch est un ingénieur alsacien, passionné de nature, qui a décidé de construire son propre drone pour observer la faune et la flore sans perturber l’écosystème ni déranger les animaux. C’était en 2012. Aujourd’hui, Julien a créé son entreprise Ihmati à Marignane (Bouches-du-Rhône) et entame une phase de précommercialisation pour son drone baptisé Aube.

Un drone à voile pour minimiser l’utilisation du moteur

L’entreprise Ihmati, créée par ingénieur alsacien Julien Lerch, est née de sa passion pour la nature et l’envie de pouvoir observer les animaux au plus près, sans perturber l’écosystème. Julien a donc construit son propre drone à cet effet, baptisé Aube. C’était en 2012 et aujourd’hui Aube est en phase de précommercialisation. Le drone est plus précisément un paramoteur. Il se déplace dans les airs un émettant un minimum de bruit grâce à un moteur silencieux couplé à… Une voile. Système ingénieux ; Aube ne fait du bruit qu’en phase de décollage ; puis il sort sa voile et utilise un minima le moteur, voire pas du tout lorsqu’il est en descente.

Par ailleurs, le drone consomme peu d’énergie. Il dispose d’une autonomie d’une heure et il est capable de transporter une charge allant jusqu’à 2 kilos (comme une caméra embarquée, par exemple).

drone aube

« Les animaux ne lèvent même pas la tête au passage du drone »

Julien est parti tester son drone dans les campagnes et forêts françaises avant de se rendre au Niger pour observer les animaux sauvages, sous une température de 45 degrés et à 50 mètres d’altitude. Les animaux, et particulièrement les oiseaux « ne lèvent même pas la tête » au passage du drone, a expliqué Julien.

Un drone à base de maïs et de coquilles d’huîtres

Cerise sur le gâteau des nouvelles techno’, le drone est fabriqué à l’aide d’une imprimante 3D et à base de matériaux à 90 % recyclés et quasi compostables à 100 %. Les parties souples sont en fait composées de maïs et de coquilles d’huîtres et les parties dures sont en fibre de verre. Si un composant du drone venait à se détacher, il pourrait tomber dans la nature et être mangé par un animal sans perturber aucunement l’écosystème. « J’en ai déjà mangé un bout, a assuré Julien, ça a plus ou moins un goût de pop-corn. »

drone aube

 

Le drone Aube devrait servir dans le cadre de service de protection et d’observation des animaux, au sein des réserves naturelles ou au-dessus des océans, sans parler d’une utilisation touristique. « On pourrait imaginer des safaris avec un casque de réalité virtuelle ([relié à une caméra embarquée sur le drone], pouvant ainsi suivre le safari du ciel », raconte Julien.

Son objectif premier reste tout de même l’analyse et la protection de la faune sauvage. D’ailleurs, Julien Lerch et son entreprise Ihmati collaborent actuellement avec l’ONG Wildlife Angel spécialisée dans la lutte contre le braconnage en Afrique.