L’été dernier, le géant Uber annonçait avoir lancé ses premiers tests de véhicules autonomes, pour du transport VTC sans chauffeur. Le 27 octobre, l’entreprise est encore montée d’un cran en dévoilant un nouveau projet fou, publié dans un livre blanc d’une centaine de pages intitulé « Avance rapide vers un futur de transport à la demande urbain dans les airs » ; des taxis volants, en somme (et sans chauffeur, évidemment).

Des taxis volants qui décollent à la verticale et par voie électrique

Uber annonce un nouveau projet de taxi volantCet été, Uber avait annoncé lancer ses premiers tests de véhicules autonomes pour, à terme (et dès que la législation le permettra), proposer un service de transport sans chauffeur à sa clientèle. Le 27 octobre dernier, la firme est encore montée d’un cran. Elle a en effet publié un livre blanc d’une centaine de pages intitulé « Avance rapide vers un futur de transport à la demande urbain et dans les airs ». En bref, Uber souhaite concevoir des taxis volants pour transporter sa clientèle dans les airs plutôt que sur les routes.

Selon Uber, son concept de taxi volant serait « plus rentable [pour la population] que d’être propriétaire d’une voiture ». Dans son livre blanc, l’entreprise mentionne un système de décollage des véhicules à la verticale, de manière autonome et par voie électrique.

Uber veut soutenir tous les acteurs du potentiel marché des taxis volants

Uber veut soutenir tous les acteurs du potentiel marché des taxis volantsDétail (et non des moindres), Uber précise en fait qu’il ne concevra aucun prototype. Il soutiendra par contre activement les constructeurs, régulateurs, gouvernements et institutions intervenant dans ce nouveau mode de transport. L’idée est somme toute assez logique, car il existe déjà plusieurs startups sur le coup de la construction de véhicules volants et Uber n’aurait aucun intérêt à devenir directement l’un d’eux. Mais en soutenant la recherche et développement des acteurs déjà en place, en intervenant auprès des régulateurs, l’entreprise pourra libérer un nouveau marché, acquérir ces premiers taxis volants et être la première à s’engouffrer sur ce créneau un peu fou. On comprend pourquoi Uber s’intéresse de près à un partenariat avec Seabubble, les taxis volants sans pilote qui devraient bientôt sillonner la Seine  à Paris.

Un prototype de taxi volant pour 2017 ?

Uber veut soutenir tous les acteurs du potentiel marché des taxis volantsNotez que la startup Aeromobil a conçu un prototype de voiture volante et prévoit même une première commercialisation pour 2017 (pour un prix de vente à un million d’euros, ne rêvez pas). Quant à Larry Page (le fondateur de Google), il a investi 100 millions de dollars dans une startup très mystérieuse appelée Zee.Aero et destinée à concevoir des voitures volantes.

La législation ne suivra pas, selon les spécialistes

Uber veut soutenir tous les acteurs du potentiel marché des taxis volantsMais, comme l’a souligné le Guardian qui a interviewé plusieurs experts au sujet de potentiels taxis volants dans nos espaces aériens, malgré le développement rapide des technologies liées au drone, Uber semblerait très optimiste, notamment concernant l’évolution des législations en matière d’autorisation de circulation pour des taxis volants.

« L’aviation est très régulée et devient de plus en plus complexe, a précisé pour le Guardian Colin Snow, spécialiste dans l’analyse du secteur du drone, croire la que la technologie va d’une manière ou d’une autre régler le problème tourne à l’hybris. » Tout de même, attendons de voir ce que nous réservent les nouvelles technologies. Uber a bien réussi à casser le marché du transport de personnes, des taxis et même de nombreux modèles économiques issus d’autres secteurs d’activité… Pourquoi ne serait-il pas à l’initiative des taxis volants ?