La suite logique de nos technologies, la touche d’intelligence qui permettra à la machine, non pas d’obéir à des ordres paramétrés par l’homme, mais d’apprendre et de décider par elle-même. Nous parlons bien de l’intelligence artificielle, le nouveau défi de notre société. Entrepreneurs, chercheurs, investisseurs… Tous convergent vers ce qui sera certainement un changement de paradigme. Car l’intelligence artificielle n’est pas une nouvelle technologie. Elle est une nouvelle approche, dont les applications, indéfinies, serviront tous les domaines de la vie.

De l’IA en entreprise : pour quoi faire ? Pour qui ? Petit tour des révolutions de l’IA sur Robots & Compagnie.

Des programmes intelligents sont déjà parmi nous

Oui, l’intelligence artificielle est déjà parmi nous. Elle se glisse dans de multiples applications qui facilitent l’organisation de nos entreprises. Certains sites web intègrent des avatars chargés d’analyser puis de résoudre par eux-mêmes les problèmes de leurs clients (citons l’avatar Lucie exploité auparavant par la SNCF, par exemple). De nombreux rédacteurs ou services de secrétariat utilisent les systèmes de reconnaissance vocale, comme le logiciel Dragon par exemple, permettant de retranscrire une voie humaine en texte écrit exploitable par un ordinateur. Les logiciels de ciblage comportemental, utilisés dans la publicité (entre autres), permettent la recherche d’informations ciblées parmi une quantité exponentielle de données… Ces technologies, intégrées discrètement dans la vie quotidienne des entreprises, sont bel et bien des embryons d’intelligences artificielles.

La Silicon Valley parie sur l’IA

Embryons en passe de se métamorphoser en raz-de-marée si l’on se base sur les millions de dollars injectés dans la recherche sur le domaine de l’IA. Dans la Silicon Valley, les chouchous du moment sont les startups comme Kensho, en charge de « former » les ordinateurs à devenir de véritables employés de bureau, capables de remplacer les analystes financiers. Kensho a récemment levé 15 millions de dollars.

Autre startup, autre secteur : Noom Coach, qui vient de sécuriser une nouvelle levée de fonds de 16 millions de dollars grâce à son application permettant de faciliter l’organisation de son alimentation, la maîtrise de son poids ; permettant aussi de prévenir les maladies grâce à l’analyse personnalisée du style de vie de ses utilisateurs.

L’IA pour faire quoi ?

Dans cette mouvance, les technologies du « deep learning » (apprentissage profond des machines), aident les entreprises à analyser le comportement de leurs clients : cibler leurs préférences, leur style de vie et anticiper (c’est là que l’IA intervient) les moments où ils seront les plus enclins à se faire contacter par téléphone, à se laisser aller à un achat compulsif, les moments où ils souhaiteront résilier leur abonnement ou, dans le cas de Noom Coach, où ils tomberont malade.

Google, IBM ou encore Facebook sont très investis dans ce type de recherche. Le laboratoire d’environnements cognitifs d’IBM par exemple, basé à Yortown Heights au nord de New-York, s’inspire du cerveau humain pour explorer les moyens de faire collaborer l’homme et la machine dans le secteur de l’informatique. De multiples applications se servant des IA sont d’ores et déjà commercialisées sous la marque Watson, dont un magasin a vu le jour en plein cœur de Manhattan.

Les technologies Watson apprennent de leurs erreurs, prennent en compte les comportements humains et formulent des réponses argumentées par ce qu’elles ont emmagasiné comme expériences, non par rapport à des paramètres programmés initialement.

Les outils proposés par Watson

Dans le domaine du sport, par exemple, Watson est capable d’effectuer une analyse sémantique et cognitive des tweets postés par les joueurs d’un tournoi. Il dresse alors un portrait de leur personnalité qu’il combine à une analyse de leur réputation via les réseaux sociaux pour pouvoir anticiper qui a le plus de chances de remporter la compétition.

Le Cloud « Watson Health » se base quant à lui sur des milliers d’articles scientifiques ainsi que sur les dossiers médicaux des patients (historiques, antécédents, symptômes…) pour proposer différentes options de traitement aux médecins surbookés. 8 hôpitaux à travers le monde sont d’ores et déjà partenaires de Watson Health, en libre partage de leurs données documentaires.

Dans le monde de l’entreprise, des algorithmes sont capables de repérer les signaux faibles d’une tendance de consommation à venir. Ils deviennent de véritables outils d’aide à la décision stratégique. Concernant les secteurs de la banque ou de la finance, ces algorithmes limitent la prise de risque.

En somme, L’IA n’aurait de limites que les rêves des entrepreneurs… Et leur capacité à convaincre de l’avantage concurrentiel que cela procurera aux entreprises !