En Hollande, la police entraîne des rapaces à abattre des drones qui survolent illégalement les lieux publics. Au Japon, ce sont des drones policiers qui capturent d’autres drones à l’aide d’un filet. Et en France ? En France, les drones peinent à apparaître dans le paysage de la surveillance policière, même si le Ministère de l’Intérieur utilise sporadiquement les engins volants à des fins sécuritaires. Panorama de cette nouvelle police de l’air !

Des drones policiers au japon…

droneDes drones policiers vont faire leur apparition dans le ciel japonais. Télécommandés, équipés d’un filet et d’une caméra, ils partiront à la poursuite des drones qui s’aventureraient dans des cieux illégaux, lanceront leur filet sur les pales de l’engin pour les faire s’écraser et identifieront le pilote au sol pour l’arrêter. Cette opération fait suite à l’incident du drone antinucléaire qui, téléguidé par un militant, s’était posé sur le toit de la résidence du 1er ministre japonais. Un événement qui nous rappelle le danger d’une utilisation des drones à des fins terroristes, d’espionnage ou tout simplement illégales.

Des aigles anti drone aux Pays-Bas

Aux Pays-Bas, ce sont des aigles qui sont élevés au rang de policiers. La tâche leur est quasiment instinctive, ce qui rend l’apprentissage beaucoup plus facile. Grâce à leurs serres naturellement protégées d’une couche de peau, les rapaces peuvent saisir les drones ou leurs hélices sans se blesser. La police qui travaille sur le projet pense tout de même à équiper leurs aigles policiers d’une protection supplémentaire. Utilisés aux mêmes fins qu’au Japon, ces chasseurs de drones seront capables d’intercepter les engins volants qui survoleraient les zones sensibles.

En France, les policiers se mettent au drones

drone policeEn France, nous n’en sommes pas encore aux chasseurs de drones. La police commence à peine à affirmer utiliser les drones dans leurs opérations. Les aéronefs semblent effectivement utilisés sporadiquement par le Ministère de l’Intérieur. Le raid s’en était servi en 2009 pour sécuriser le sommet de l’OTAN à Strasbourg, mais (mauvaise presse !) le drone s’était crashé. En septembre 2014, à Paris, un test s’était déroulé au-dessus d’un stade de foot durant le match de deuxième division Créteil-Clermont. Deux drones survolaient les lieux pour surveiller le bon déroulement de l’événement. Le premier appareil pesait 2 kilos et était équipé d’une caméra ; le second qui pesait tout de même une vingtaine de kilos était équipé d’une caméra et d’une caméra thermique destinée à la vision nocturne. Le test de surveillance s’est déroulé sans encombre ; le public avait en outre été averti en amont.

Notre ministère de l’Intérieur est assez flou quant à l’utilisation des drones dans leurs opérations. Ils envisagent d’en développer l’usage, notamment dans le cadre de la surveillance de quartiers sensibles, en assurant ne pas distinguer clairement les visages sur les films et ne pas survoler de zones privées. Si d’autres pays d’Europe ou dans le monde en sont déjà à déployer une police des drones illégaux, la France démarre doucement. Effectivement, nous commençons seulement à communiquer quant à l’utilisation des drones dans certaines opérations de police. À quand la police de l’air française ?