Aujourd’hui, l’impression 3D permet de produire des prothèses ultra sophistiquées à moindre coût. Demain, l’impression 4D permettra de dupliquer des cheveux, des ongles, de la peau, un rein ou un cœur…

L’impression 3D révolutionne la médecine moderne en ce qu’elle permet la reproduction parfaite des membres du corps humain, à partir de matériaux plus souples et à un prix défiant toute concurrence. Récemment, aux États-Unis, un petit garçon victime d’une malformation de naissance a pu profiter d’une prothèse de bras pour la somme de 350 dollars seulement.

L’homme augmenté, comme le nomment les chercheurs, ingénieurs et futurologues qui se sont penchés sur l’avenir de la médecine, sera un homme qui pourra remplacer ses membres amputés ou encore réparer ses os cassés en deux temps trois mouvements.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre article « L’impression 3D bouleverse la médecine moderne ».

4D : de l’implant inerte à l’impression du vivant

impression 4DAujourd’hui, les imprimantes 3D permettent la production de prothèses hyper sophistiquées à partir de tout type de matériau. Demain, elles permettront peut-être de dupliquer des organes à partir, non pas de matière inerte, mais bien de cellules humaines.

La bio impression est le nouveau challenge des scientifiques et elle pourrait bien révolutionner les fondements mêmes de notre humanité.

La 4D pour remplacer la matière inerte par des cellules humaines

impression 4DEffectivement, l’impression 3D consiste à injecter de la matière dans une cartouche (un peu comme une imprimante classique) afin qu’elle s’assemble, couche par couche, pour produire et re produire à peu près tout et n’importe quoi.

Si l’on remplace cette matière par des cellules humaines ou des biomatériaux, comme de la kératine ou du collagène, on pourrait bien réussir à produire, en série, des organes vivants : des cheveux, des ongles, de la peau, mais aussi un cœur, un rein…

De la 3D à la 4D : intégrer la variable « temps »

Mais pour imprimer un organe, il faut prendre en compte une variable supplémentaire : celle du temps ; d’où la notion d’impression « 4D ». Des cellules humaines non vascularisées ne peuvent pas être greffées, car elles meurent en moins de 24 heures ; or il faut du temps pour imprimer certains tissus (pas moins de 5 semaines pour imprimer la peau d’une jambe, par exemple).

L’objectif des travaux est donc de réussir à imprimer des tissus vascularisés. En France, l’INSERM de Bordeaux (Institut Nationale de la Santé et de la Recherche Médicale) fait ses premiers pas en matière de bio impression en travaillant sur la cornée, où la vascularisation n’existe pas. Une société américaine a quant à elle réussi à imprimer un foie humain, non greffable, car non vascularisé, mais ce premier essai vaut la peine d’être soulevé tant il ouvre de perspectives pour la médecine moderne.

La bio impression ne fait qu’émerger. Il est impossible aujourd’hui d’imprimer des organes viables. Mais demain ? Qui serons-nous lorsque nous pourrons remplacer, et nos membres brisés et nos organes défaillants ? Que deviendra le concept même de mortalité ?