Plusieurs vidéos de la société Boston Dynamics (filiale de Google Alphanbet) ont tourné ces dernières semaines sur les réseaux sociaux. Une vidéo montrant les robots ATLAS et SPOT « se faire maltraiter » a même largement créé le buzz et mis en lumière notre capacité d’empathie pour des machines. Mais ce que l’on peut retenir de ces vidéos serait plutôt l’avance incontestable de Boston Dynamics (filiale de Google Alphabet) en matière de robotique et d’intelligence artificielle (IA). Zoom sur les capacités extraordinaires du robot ATLAS et du robot SPOT et sur les perspectives qu’ils nous offrent.

Le robot ATLAS : mystère sur son utilisation

Aucun communiqué de presse n’accompagne les vidéos du robot ATLAS diffusées par son concepteur, la société Boston Dynamics. Tout ce que l’on sait, c’est qu’ATLAS est une nouvelle version encore plus performante de son prédécesseur. Le nouvel ATLAS est donc plus petit (1m75 au lieu d’1m90), mais surtout, il pèse deux fois moins lourd : 85 kg seulement contre 156 kg pour l’ATLAS 1.

Techniquement, ATLAS effectue des mouvements de plus en plus proches de ceux d’un être humain. Il est plus agile et, on peut le constater sur les vidéos, il semble apte à se déplacer dans les milieux naturels hostiles (cailloux, graviers et autres sols mouvants). Une autre prouesse est sa capacité à retrouver l’équilibre, à se mouvoir en fonction de son environnement, à revoir sa position en fonction des tâches qu’il est en train d’accomplir (récupérer un objet au sol alors qu’on essaye de l’en empêcher par exemple). Cette faculté relève d’une intelligence artificielle, non d’une radiocommande à distance.

À quand l’ATLAS 3 ? Et surtout, quelles sont les applications de cet humanoïde de plus en plus humain ?

 

Le robot quadrupède SPOT s’engage dans l’armée

Si l’on ne connaît pas encore le destin d’ATLAS, on sait que SPOT, son petit frère à quatre pattes que l’on voit au début de la vidéo, est utilisé comme robot d’entraînement par le laboratoire de combat des Marines Corps. Son dernier test organisé par la DARPA (Défense Advanced Research Projects Agency) consistait à pénétrer dans un bâtiment avant l’arrivée des soldats, mais l’armée affirme avoir utilisé ce robot-chien dans des collines, des forêts et même en ville. Il semble s’adapter à tout type de terrain et tout type de poussée.

 

SPOT pèse 75 kg. Il fonctionne à énergie électrique et hydraulique. Un soldat contrôle le robot à distance à l’aide d’un ordinateur et d’un joystick, et ce jusqu’à 500 mètres grâce aux ondes radio. La DARPA affirme que les tests ont aussi été réalisés avec des enfants de 4 ans, parfaitement capables de manœuvrer le robot. Agile et silencieux, SPOT se destine à l’armée, comme l’explique le capitaine James Pineiro à la tête du laboratoire MCWL (Marine Corps Warfighting Laboratory) : « Spot est extraordinaire et a dépassé les indicateurs que nous avions pour lui. Nous le considérons comme un énorme potentiel pour l’infanterie débarquée » — et de préciser « Les Marines ont été très réceptifs à la nouvelle technologie, l’ont adoptée et ont proposé de nouveaux usages dont nous n’osions même pas rêver ».

L’armée du futur sera-t-elle mi-humaine, mi-robot ? Selon le livre The Pentagon’s Brain d’Annie Jacobsen, l’agence militaire américaine serait en train d’élaborer des puces à insérer dans le cerveau humain pour transformer les soldats en super-soldats… Couplée à ATLAS et SPOT, il semblerait que oui, l’armée du futur sera bel et bien robotique !