Un rapport émis à l’occasion du dernier Forum Économique Mondial a annoncé la perte de 5 millions d’emplois à travers le monde d’ici 2020, en raison de la robotisation de nos sociétés. Les 15 plus grosses puissances mondiales (France, Allemagne, Chine, USA, Japon, Australie, Inde…) sont en première ligne. Fausse idée ou réalité ?

L’intelligence artificielle et la robotique détruisent les emplois

AI intelligence artificiellePlus précisément, ce sont l’intelligence artificielle et l’automatisation du travail qui impacteront le marché mondial du travail, aux deux tiers au détriment des emplois administratifs ou tâches de bureau, non dans les métiers industriels comme on pourrait l’envisager à première vue. Les auteurs de l’étude, Klaus Schwab et Richard Samans, rapportent que 7 millions d’emplois seront détruits par l’économie digitale et les nouvelles technologies, contre seulement 2 millions de jobs créés dans cette mouvance, que l’on appelle désormais 4e révolution industrielle mondiale.

Les analystes anticipent par exemple une perte d’emploi significative dans les secteurs de la santé, l’énergie et les services financiers d’ici les 5 prochaines années. À l’inverse, les deux millions d’emplois créés serviront aux secteurs de la finance, de l’informatique et de l’architecture, pour ce dernier grâce à l’avènement de l’imprimante 3 D.

« Sans une réponse rapide et ciblée pour gérer la transition à court terme et construire des forces de travail qualifiées, les gouvernements seront confrontés à un chômage grandissant et à des inégalités croissantes alors que les entreprises verront leurs marchés de consommation se contracter », soulignent les deux analystes.

Les postes impactés par la destruction d’emplois

robots destructeurs d'emplolisLes femmes seraient également plus touchées que les hommes, notamment dans les pays émergents, par manque de qualification diplômante dans les métiers scientifiques.

Une autre étude réalisée par le cabinet Infosys, leader mondial du conseil des services technologiques, a enquêté auprès d’une population de 16 à 25 ans dans 9 pays (Australie, Brésil, Chine, France, Allemagne, Inde, Afrique du Sud, Royaume-Uni et USA).  Un peu plus de 70 % des répondants issus des pays émergents ont souligné l’importance d’avoir des compétences technologiques pour la gestion de leur carrière (74 % en Inde et 71 % en Chine) contre une moyenne de 60 % pour les jeunes des pays avancés de la vieille Europe (60 % en France et 59 % au Royaume-Uni). Les jeunes des pays émergents sont par ailleurs plus confiants que nos jeunes européens. 51 % des Indiens se montrent optimistes quant à leur opportunité d’emploi comparativement à la génération précédente, contre seulement 24 % des jeunes Français.

Pour cette étude, 170 000 personnes ont été interviewées dans le monde.

Le Forum Économique Mondial (« World Economic Forum ») est organisé chaque année à Davos. Son objectif est d’interroger les différents gouvernements sur des problématiques de fond et des solutions globales, notamment en matière d’emploi, de formation, de transfert des compétences et d’apprentissage permanent.