Encore une belle innovation calquée sur le biomimétisme avec ce robot chauve-souris, dont la technique de vol saccadée, mais hyper précise, s’inspire directement de ces petites (ou grandes !) bestioles. Le BatRobot est dans les tuyaux des chercheurs du département d’Ingénierie Electrique et Informatique (ECE) de l’Université de l’Illinois depuis 2014. Un premier test a été effectué en janvier de cette année et le prototype a été amélioré en mars. Le BatRobot est prêt ! Robots et Compagnie zoome sur ce petit concentré de technologies.
Le biomimétisme nous amène au robot chauve-souris
Le biomimétisme est une branche de la recherche qui s’inspire du vivant pour innover dans la robotique et les nano technologies. Nous avions passé au crible le robot gecko dont les pattes reprennent l’adhésion naturelle du lézard, le robot serpent pour inspecter les tuyauteries, le drone qui s’inspire du vol des mouches et même des mini drones en forme d’abeilles chargés d’évoluer de manière autonome en pleine nature en cas d’accroissement de l’extinction de nos insectes.
Le challenge : créer des algorithmes de contrôle et de planification des trajectoires
La chauve-souris n’avait pas encore été exploitée par les chercheurs, malgré l’habileté de ses vols. C’est désormais chose faite avec le BatRobot dont la conception a démarré en 2014 par une équipe de chercheurs du département d’Ingénierie Electrique et Informatique (ECE) de l’Université de l’Illinois. 1,5 million de dollars ont été nécessaires à la fabrication de ce prototype de chauve-souris robotique et versés par la National Science Foundation dans le cadre de son programme New Robotics Initiative.
Le véritable challenge, selon les dires de l’équipe, consistait à créer des algorithmes de contrôle et de planification des trajectoires de la chauve-souris, mais aussi de prévoir des technologies adaptées à de tels mouvements. Pour ce faire, la technique de vol de la chauve-souris a été analysée sous toutes ses coutures, mais il fallait aussi identifier les applications et matériaux nécessaires à la fabrication d’un robot léger, vif et agile.
Le robot chauve-souris 92 grammes pour une structure en fibre de carbone
Pari gagné grâce à une structure en fibre de carbone et cinq moteurs à courant continu permettant d’articuler les ailes et les pattes. Le robot chauve-souris ne pèse que 92 grammes !
Un premier vol d’essai avait été filmé en janvier de cette année, permettant d’identifier les lacunes du BatRobot. Dans cette optique, les chercheurs y ont ajouté une membrane flexible sur ses ailes.
Une chauve-souris pour superviser les chantiers de construction
L’équipe de chercheurs est composée du professeur Seth Hutchinson (en charge des algorithmes), de Soon-Jo Chung et Timothy Bretl, ingénieurs en aérospatiale et de Mani Golparvar-Fard, ingénieur civil et environnemental. À terme, le BatRobot devrait servir à donner un coup de main aux humains dans la supervision des chantiers de construction.
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