Robot, automate, humanoïde, intelligence artificielle… L’univers high-tech emploie de nombreuses qualifications pour définir les dernières avancées technologiques en matière de robotique et d’informatique. Pour y voir plus clair, l’univers des robots vous propose son tour d’horizon avec, en prime, un petit historique sur l’intelligence artificielle et son fameux « test de Turing » !

Les ordinateurs peuvent-ils penser ?

Voilà ce qui différencie certainement le robot de l’intelligence artificielle.

Quand le robot exécute des ordres paramétrés par l’homme, l’intelligence artificielle (IA) est quant à elle capable de prendre ses propres décisions, faire évoluer des objectifs, programmer, restructurer… On parle d’intelligence artificielle « forte » lorsque celle-ci se comporte différemment selon l’environnement dans lequel elle évolue, ressent des impressions, voire des émotions. Une intelligence artificielle est en fait un logiciel ou un programme informatique, qui peut être implanté dans un ordinateur ou un robot.

De l’histoire de l’IA

AI l’intelligence artificielleL’intelligence artificielle (IA) ne date pas d’hier. Elle devient un domaine de recherche à part entière dès 1956 aux États-Unis, sous la houlette de John Mc Carthy, Marvin Minsky ou encore Allen Newell. En France, le père en la matière est Jacques Pitrat, actuellement directeur de recherche au CNRS et auteur de plusieurs ouvrages (Un programme de démonstration de théorèmes. Monographies d’informatique de l’AFCET, 1970 – Textes, ordinateurs et compréhension, 1985 – Penser autrement l’informatique, 1993…).

En quelques décennies, grâce aux avancées en matière informatique et technologique, l’intelligence artificielle est devenue LE challenge du 21e siècle.  « Réussir à créer une intelligence artificielle serait le plus grand événement de l’histoire de l’Homme », disait Stephen Hawking (célèbre professeur de mathématiques américain et chercheur en cosmologie et gravité quantique). Car aucun programme, aussi sophistiqué soit-il, n’a encore réussi le fameux test de Turing (du nom de son inventeur Alan Turing), seule épreuve à ce jour permettant de valider ou non la réelle conscience d’une machine.

Le fameux test de Turing

l’intelligence artificielle AILe test de Turing est une épreuve durant laquelle une machine doit converser avec des juges humains (sous forme d’échanges de textes). Si elle arrive à tromper au moins 30 % d’entre eux quant à son humanité, en moins de 5minutes, elle réussit le test de Turing. En 2014, les médias annonçaient en grandes pompes la réussite du test de Turing par un robot se faisant passer pour un garçon de 13 ans nommé Eugène Goostman, mais la viabilité de l’affaire avait été remise en question peu de temps plus tard. La machine était en fait un simple « Chatbot », soit un programme d’agent conversationnel, et le chercheur à l’origine du test n’était autre que Kevin Warwick, célèbre pour ses coups médiatiques controversés.

La réussite au test de Turing a déjà été revendiquée plusieurs fois au cours de ces dernières années, sans jamais être approuvée par la communauté scientifique.

Des humanoïdes, des automates et Real Humans !

AI 4Une machine capable d’avoir conscience d’elle-même, de ressentir des émotions, de douter de ses propres choix, d’imaginer plusieurs visions du monde et de l’Humanité… Voilà le rêve, mais aussi le cauchemar de la communauté scientifique. Car un ordinateur ou un robot aux capacités cognitives humaines pourrait alors tout aussi bien se retourner contre son donneur d’ordres : l’Homme.

Une machine aux traits humains, avec deux pieds, deux jambes, est ce que l’on appelle un Humanoïde. Imaginez-le doté d’une intelligence artificielle, nous évoluerions dans une société telle que dépeinte dans la série suédoise Real Humans, où des robots humanoïdes au service de l’homme revendiquent le droit d’exister comme leurs pairs de chair et d’os : aller à l’église, voter, tomber amoureux…

Enfin, nous parlons d’automate pour définir une machine qui effectue des tâches de manière automatique, de manière répétitive ou en s’adaptant à son environnement. Un automate serait la forme primaire du robot qui, lui, est capable d’évoluer et de réaliser un ensemble de tâches et de comportements distincts.