L’imprimante 3D est en soi une sacrée innovation et une belle révolution. Mais des chercheurs de l’Université de Berkeley (USA) sont allés plus loin en créant un procédé d’impression 3D à partir… D’un vidéoprojecteur de supermarché ! Explications.
Le point de départ est un procédé d’impression traditionnel
Plus exactement, ce sont des chercheurs de l’Université de Berkeley et du Lawrence Livermore National Laboratory qui ont trouvé ce nouveau processus d’impression un peu foufou. Ils sont partis sur un procédé « traditionnel », qui consiste à sculpter la matière brute pour arriver au produit fini, alors que l’impression 3D, quant à elle, part du néant et projette la matière couche par couche pour créer l’objet fini.
Une imprimante pour sculpter le plexiglas
Ici, l’appareil d’impression innovant sculpte le plexiglas. Le plexiglas est en forme liquide (on l’appelle techniquement hydrogel liquide de méthacrylate de méthyle). Il faut savoir que le mélange est photosensible, c’est-à-dire qu’il se solidifie sous l’effet de rayons lumineux. Nous avons donc une imprimante qui chauffe et sculpte le plexiglas. Jusqu’ici, tout est normal (plus ou moins).
Une projection de l’image à sculpter au cœur de l’imprimante
Ce qui est réellement innovant est le vidéoprojecteur relié à l’imprimante. Le vidéoprojecteur projette l’image de l’objet souhaité au sein du récipient contenant le plexiglas liquide. Ensuite, l’appareil tourne sur lui-même et sculpte la matière tout en la solidifiant, en suivant les lignes de l’image projetée.
Vous verrez le procédé dans la vidéo ci-dessous et de manière ultra compréhensible et imagée (très clair à partir d’une minute).
1440 images projetées une résolution ultra fine
Ce sont réellement plus de 1440 images successives qui sont projetées sous tous les angles au sein de l’appareil, autour d’un axe vertical, pour former une vidéo panorama en 360 de l’objet souhaité. Le résultat est un objet sculpté avec une résolution ultra fine, de l’ordre de 0.3 mm.
Une technique inspirée du scanner médical
Les chercheurs ont affirmé s’être inspirés de la technique du scanner médical, en inversant « simplement » le procédé. Ils ont baptisé cette technique Computed Axial Lithography (CAL) pour faire un clin d’œil à la technologie d’imagerie qui les a inspirés : le CAT pour « Computer Assisted Tomography ».
Une imprimante innovante pour la fabrication de prothèses
Cette imprimante d’un nouveau genre est un réel atout par rapport à l’imprimante 3D, car elle peut être fabriquée à partir d’un vidéoprojecteur basique vendu dans le commerce. Les chercheurs espèrent développer leur nouveau procédé d’impression 3D au profit de la fabrication de prothèses médicales, à moindre coût et à large échelle. Le secteur aérospatial est également une piste de développement industriel. Chapeaux bas, mesdames et messieurs les chercheurs !
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