Le drone débarque sur les chantiers et transforme le secteur du BTP

Le drone servira bientôt à surveiller les chantiers ! La société Caterpillar s’est entichée de ces petits appareils qui, dotés de capteurs d’analyses, sont capables de vérifier l’état d’avancement des travaux sur un chantier. Exit les géomètres. Vive le chômage, mais bonjour les économies !

Des drones sur les chantiers de BTP !

Bonne ou mauvaise idée ? À vous de prendre parti ! La startup française RedBird, un des principaux opérateurs de drones civils en France, a récemment passé un partenariat avec Caterpillar, industriel américain spécialisé dans la fabrication de machines-outils, aux fins de tester l’utilisation des drones sur les chantiers.

En effet, le drone muni de capteurs peut aisément surveiller l’état d’avancement des travaux sur un chantier, mais aussi par la même occasion – et c’est là que Caterpillar y trouve son intérêt – le degré d’utilisation des machines-outils. Par exemple, un drone peut détecter le niveau de terre qui a été soulevé à un endroit donné ou encore la profondeur des sols. En général, ces analyses, faites par des géomètres, sont indispensables pour vérifier que les sous-traitants suivent le rétro planning et sont dans les délais.

Ici, plus besoin d’un homme sur place, le drone s’occupe de tout.  Une bonne nouvelle pour les entrepreneurs du BTP qui pourront se passer des services d’un géomètre et, in fine, réaliser de nombreuses économies d’argent et de temps ; une mauvaise nouvelle pour les géomètres, évidemment. Notez que l’analyse des données sur chantier pendant que les ouvriers travaillent est reconnue comme activité à risque. L’un dans l’autre, l’avancée technologique n’est peut-être pas si mal.

Le drone devient un outils d’aide à la performance

Et l’opérateur de drone RedBird ne s’arrête pas en si bon chemin. Il essaye aussi de convaincre de l’utilisation du drone pour l’exploitation des carrières. Le survol de l’un de ses engins permet , par exemple, la réalisation d’une carte en 3D montrant le dénivelé des pentes qui entourent la carrière, donc le trajet optimal à utiliser par les camions pour s’y rendre à moindre coût (grâce aux économies d’énergie générées mais aussi au gains de temps réalisés).

Il faut dire que RedBird a de quoi séduire. La startup française dispose d’une flotte de plus d’une dizaine de drones, à voilure fixe (un drone qui ressemble à un petit avion) ou à voilure tournante (un drone qui ressemble à un hélicoptère). 4 pilotes ont été formés en interne, mais la startup compte également des pilotes externes en sous-traitance.

La grosse valeur ajoutée de RedBird réside certainement dans sa capacité à stocker et analyser des centaines de données distinctes, recueillies par les drones dans des contextes professionnels divers, pour le BTP, mais aussi pour d’autres secteurs (l’agriculture, l’analyse climatique…).

Créée en 2012, la startup RedBird compte aujourd’hui une équipe de 25 personnes. Elle a obtenu le soutien du fonds GDF Suez Corporate Ventures par un investissement à son capital de 2 millions d’euros.

Quoi qu’il en soit, le géant Caterpillar a été séduit par cette application du drone dans le suivi très précis de ses machines.